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Rencontre avec Clarysse

Rencontre avec Clarysse
Retour sur notre rencontre avec Clarysse, jeune habilleuse qui sera présente à l’hôtel Le Pélican lors du Carnaval Vénitien d’Annecy le samedi 12 mars pour vous accueillir en costume traditionnel.
 
- Bonjour Clarysse ! Tout d’abord pouvez-vous vous présenter ?
« Bonjour ! Je m’appelle Clarysse, j’ai 20 ans et je suis passionnée de costumes depuis une bonne dizaine d’années. Je poursuis actuellement mes études dans ce domaine et je souhaiterais à terme devenir costumière indépendante. »
 
- Qu’est-ce-qui vous a amené à cette passion ?
« Le carnaval Vénitien ! Quand j’étais petite j’allais tous les ans voir le carnaval Vénitien à Annecy. Une année j’ai eu envie de revenir avec une robe de princesse et puis l’année d’après je suis revenue avec un petit masque. Depuis je ne me suis plus arrêtée de faire des costumes ! »
 
- Quand avez-vous commencé vos premières créations ?
« Je suis allée à mon premier carnaval avec une robe en 2011. Deux ans plus tard, à mes 13 ans, j’ai commencé à avoir un vrai costume sur moi. A ce moment-là je n’avais pas spécialement de machine à coudre donc je me débrouillais un peu avec ce que j’avais : pistolet à colle, petites coutures à la main, … Je reprenais des robes de mariée d’occasion et je les habillaient avec plein de choses que je pouvais trouver dans les boutiques. »
 
- Êtes-vous autodidacte ou avez-vous pris des cours ?
« Au départ, j’ai tout appris toute seule. Dans ma famille on n’est pas du tout couturier. Ma mère a eu la magnifique idée de m’offrir au Noël de mes 14 ans une machine à coudre. Depuis ce moment-là je ne me suis plus jamais arrêtée de coudre. J’ai continué mes études dans un lycée général puis, étant sûre que je voulais vraiment continuer dans cette voie, je me suis lancée dans un diplôme de technicien de métiers du spectacle en technique de l’habillage. J’ai alors pris des cours de couture en parallèle. »
 
- Vous utilisez le terme « habilleuse » comment le définiriez-vous ?
« Le terme ‘habilleuse’ je vais vraiment l’employer au niveau professionnel. En tant qu’habilleuse, je vais bien évidement créer les costumes mais je vais aussi être présente en coulisses pour habiller les acteurs et m’occuper de l’entretien des costumes. Il y a vraiment deux dimensions qui m’intéressent : la dimension de l’habilleuse et la dimension de la costumière. Cependant, à terme être costumière serait mon rêve. »
 
- Justement quelle est la différence avec une costumière ?
« La costumière entreprend vraiment la création du costume mais elle ne va pas forcément être dans les coulisses au moment du spectacle ou du tournage. Elle va imaginer le costume, le créer et donner forme et vie au personnage ; qui finalement est incarné en grande partie grâce au costume. »
 
- Quelles sont vos inspirations ?
« Tout d’abord les masqués que je peux voir dans la rue lors des déambulations. Mais je m’inspire aussi beaucoup du mouvement artistique Dada qui est un mouvement avec beaucoup de costumes. Il y a aussi la dimension du costume historique, notamment vu dans les films ou dans les livres. Je m’inspire également des diverses pièces que je vais pouvoir voir. L’idée de la création qui se dégage d’une pièce de théâtre ou de quelque chose de complètement contemporain va vraiment m’inspirer. Mon inspiration vient aussi des choses du quotidien : une architecture, une plante, … Au final, ça peut être n’importe quoi ! »
 
- Qui suivez-vous comme influenceurs ou créateurs ?
« Au niveau des réseaux sociaux je vais plutôt suivre des cosplayers, des personnes qui reproduisent des costumes tirés de dessins animés, de films, … Je m’inspire d’eux pour l’idée de la création mais également pour l’utilisation de différentes matières. Cela est une grande source d’inspiration, pas tant sur le rendu final mais sur le processus. Comment m’y prendre pour faire quelque chose sur ses matières, comment créer à partir de quelque chose en mouvement. »
 
- Quel est votre processus de création ?
« Je ne vais pas être du genre à dessiner en amont. C’est quelque chose qui, je trouve, ne me réussit pas trop. Je pars plus d’une idée que j’ai en tête que je vais noter à l’écrit. Ensuite, je vais aller chercher dans différentes boutiques des matières, des textures qui m’inspirent. Peut-être même en acheter des échantillons. Une fois que je me retrouve chez moi, je me mets devant mon mannequin avec tous les tissus posés sur une table à côté de moi. Je commence alors à les poser directement sur le mannequin et à me projeter. ‘Si j’utilisais tel tissu, si je faisais tel plissé, si je faisais un nœud et si j’ajoutais cela qu’est-ce que ça pourrait donner ?’ En faite, je vais directement donner une texture à mon costume. »
 
- Quelle est votre dernière création ?
« Ma dernière création c’est un cosplay. Je l’ai réalisé pour un shooting qui s’est déroulé au parc de Sceaux l’été dernier. Il s’agit d’un costume de fée avec des ailes qui étaient plus grandes que mes bras. C’était vraiment un défi pour moi parce que les ailes devaient bien-évidement tenir mais il fallait aussi qu’elles soient assez souples et légères étant donné que je les aie portées sur mon dos toute la journée. C’était un challenge qui a bien réussi. Tout a fonctionné et je suis contente que ça ait marché ! »
 
- Quelle est votre création préférée ?
« Ma création préférée c’est le costume vénitien que je vais porter samedi soir. C’est mon costume préféré car c’est avec ce même costume que je suis partie pour la première fois à Venise. C’était mon rêve d’aller là-bas et j’ai eu la chance de le réaliser grâce à des personnes absolument merveilleuses. Faire ce costume c’était pour moi l’occasion d’accomplir mon rêve. Il a vraiment une grande valeur sentimentale. »
 
 
- Vous serez donc présente, costumée, à l’hôtel Le Pélican lors du festival vénitien d’Annecy samedi soir. Quel sera votre rôle ?
« Mon rôle sera d’accueillir les personnes présentes à la soirée, de déambuler et puis, j’espère, de faire vraiment découvrir les beaux aspects du carnaval vénitien à ceux qui ne le connaissent pas. »
 
- Est-il possible de vous commander des costumes ?
« Oui c’est quelque chose que je fais et qui à terme est mon but. D’ailleurs, j’ai déjà quelques commandes en ce moment. Pour commander on peut me contacter sur ma page Instagram @rayon_desoleil où je poste toutes mes créations assez régulièrement. On me propose alors une idée de départ. Puis, ensemble on voit comment c’est réalisable selon le budget et les contraintes de temps. A partir de là, j’envoie une fiche de mesure que la personne prend elle-même et après il n’y a plus qu’à créer ! »
 
- D’ailleurs quel est votre délai de création ?
« Cela dépend du costume. J’ai pris la mauvaise habitude de ne pas calculer le nombre d’heure que je passe sur une création lorsque je le fais pour moi. Le dernier costume que j’ai réalisé je l’ai fait en peu de temps et il m’a pris un petit mois. J’étais encore à l’école à cette période donc je travaillais dessus en rentrant de 18h à 2-3h du matin. Je peux y passer mes nuits. Je ne vois pas le temps passer car je suis à fond dedans. Cependant, on parle quand même d’un certain nombre d’heures de travail entre 100 et 200h. Donc il y a du boulot ! »
 
- Pouvez-vous nous donner quelques conseils pour ceux ou celles qui aimeraient se lancer et créer leurs propres costumes ?
« Suivre ses rêves ! Si on rêve de faire un costume vénitien, une robe de princesse ou autre il ne faut pas hésiter à se lancer. Il y a énormément de conseils ou de personnes bienveillantes sur les réseaux. Les personnes qui postent leurs costumes sont souvent prêtes à répondre à des questions et à aider, moi la première. Il ne faut pas avoir peur de se lancer. Avec les bons conseils des bonnes personnes je pense que tout le monde peut réussir à faire des merveilles. »
 
- Où pouvons-nous vous retrouver ?
« Principalement sur ma page Instagram @rayon_desoleil. J’ai également une page Facebook personnelle où on peut me contacter. »
 
- Un petit mot pour la fin ?
« Merci beaucoup de m’avoir accueillie. Cela m’a énormément touchée qu’on me propose de faire cette déambulation et que ce soit autant pris au sérieux. C’est un travail qui n’est pas très reconnu. On voit cela plus comme un passe-temps, comme des déguisements alors que ce n’est absolument pas le cas. Il y a un véritable travail derrière. »